classe défense
2023-2024


Préserver les écosystèmes, la biodiversité c'est assurer les besoins de l'Homme en oxygène, nourriture, en eau...La dégradation des écosystèmes et le dérèglement climatique risquent d'amplifier les conflits, les situations d'urgence c'est pourquoi la préservation de l'environnement, des ressources sont devenus des enjeux de sécurité. L'Armée doit aussi s'adapter elle-même au dérèglement climatique et à la transition énérgétique afin de pouvoir continuer à connaître anticiper, prévenir, dissuader, protéger et intervenir avec efficacité même dans des conditions dégradées.
lutter contre la pêche illégale: un double enjeu: protéger l'environnement et les interets économiques du pays
Dans certaines zones du domaine maritime français, la pêche illégale est une menace pour notre souveraineté et nos intérêts économiques, mais également pour la préservation
de ressources halieutiques. Avec les bouleversements climatiques, le risque de piraterie augmente pour l'exploitation des ressources halieutiques.
Pour y faire face, l’État s’appuie sur la police des pêches,
à laquelle la Marine nationale contribue activement.
Son rôle : lutter contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Cette mission s’exerce au niveau interministériel, européen et international.
La lutte contre la pêche illicite mobilise les moyens de la Marine nationale aux quatre coins du globe : par sa présence et ses interventions, elle assure ainsi une pêche maîtrisée et la préservation des stocks, dans les 10,9 millions de km² que représente la zone économique exclusive française.

Bateau de peche illégale en Guyane. Des militaires de la marine nationale ont arraisonné le bateau pour vérifier sa cargaison
Clara
La transition énérgétique: un enjeu environnemental nécessaire à l'autonomie des forces armées
L'Armée s'interesse aux biocarburants
L’Armée veut développer son usage des biocarburants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour anticiper l'épuisement des réserves mondiales de pétrole.
Elle utilise ce carburant car l’accès au pétrole est devenu plus dur et maintenant le pétrole est plus rare et il coûte très cher.
IL s’agit aussi de réduire la dépendance énergétique pétrolière en raison de l'instabilité politique et économique des pays producteurs.
Le biocarburant est composé d’hydrocarbures qui viennent du sol c’est donc une énergie fossile avec toutefois +50% de matières premières durables c’est-à-dire les huiles usagées et biomasse
( ensemble de matières organiques pouvant être transformé en sources d'energie) . Il y a aussi sept types de carburants de synthèse qui sont déjà certifiés (issus de résidu de bois, et d’huiles végétales ou animales…)
Les Alphajets de la Patrouille de France en utilise 5%. Ce carburant est un carburant de haute qualité, il permet de réduire les trainées donc celanpermet d’être plus furtif. Mais ce n'est que le début.


Alphajets
Tiago
Les écocamps: transition énérgétique et autonomie en OPEX ( opérations extérieures)
L'Etat major des Armées et le service d'infrastructure de la Défense élaborent un modèle d'ecocamp pensé pour réduire les consommations en énergie en renforçant l'autonomie en énergie et en eau afin de limiter les flux logistiques. Ce dispositif sera expérimenté en OPEX entre 2023 et 2025.
le concept a pour objectifs ambitieux de :
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réduire l’empreinte carbone de l’installation de nos forces,
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réduire la consommation d’eau par des équipements optimisés et des technologies innovantes,
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réduire significativement et maitriser les consommations de combustibles en développant de nouvelles filières de production et de stockages (centrale hydrogène).
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Réduire la consommation énérgétique liée à la climatisation: isolation par l'extérieur, sur-toiture, système de couloirs couverts et de sas à l'entrée de chaque hébergement pour limiter les déperditions thermiques et conserver l'air frais à l'intérieur

maquette écocamp
Timothé
Transition énergétique et dérèglement climatique: adapter le matériel pour rester opérationnel
Hybridation des véhicules, équipement Félin, drone à hydrogène
Le dérèglement climatique affecte la paix et la sécurité internationale et l’accélération du processus va augmenter les tensions qui pourraient déboucher sur des crises ouvertes voire des conflits. Le ministère des Armées a établi une stratégie globale qui se nomme « Climat et Défense » pour préparer l’outil de défense au défi climatique.
Pour commencer, il y aura moins de pétrole dans les années à venir ce qui signifie que les armées devront trouver de nouveau carburants pour leurs véhicules.
De plus, La dépendance de l’appareil militaire aux carburants fossiles, transitant par des points de passages obligés, soumis à certaines menaces comme la piraterie ou le terrorisme ( canal de Suez), impose une adaptation du dispositif militaire.
La DIV-EO ( division de l’énérgie opérationnelle) se charge de ceci et s’occupe de conseiller les Armées sur leurs futurs choix de carburants. L’essor de la filière des biocarburants, notamment aéronautiques, s’avère particulièrement prometteur.
Face à ce problème majeur l’armée française décide d’adapter ses véhicules et équipements comme :
Le Griffon :
Le Griffon est un véhicule hybride et blindé à six roues fabriquées par l’usine Nexter de Roanne. Il a été conçu pour faire face aux pénuries de carburant dans les années à venir et pour pouvoir se déplacer plus facilement et rapidement sur des zones difficiles d’accès pour les autres véhicules de l’armée. Il a été développer dans le cadre du programme "Scorpion" qui vise à renouveler et à moderniser les capacités de combat de l’Armée de Terre, notamment dans les situations de contact direct.
il permet de réduire la signature thermique et sonore quand il s’agit de rester discret tout en renforçant la capacité d’esquive via l’association des deux moteurs [thermique et électrique].
Equipement des soldats le FELIN :
Dans un contexte où l’embarquement de technologies numériques, dans les matériels les plus récents ou dans l’équipement des troupes elles-mêmes, est conditionné à un accès à une source d’électricité, cette évolution implique un élargissement de la gestion de l’énergie et des consommations jusqu’à l’échelle du simple soldat, pour son propre équipement, avec par exemple les systèmes FELIN
La mise en service du système FELIN (Fantassin à Equipement et Liaisons Intégrés) préserve le potentiel en énergie du combattant en optimisant sa consommation en batteries.
Drone H2 Rapace :
Ce prototype permettra aux chercheurs d'effectuer des études sur les apports de l'utilisation d'un drone à technologie hydrogène, en particulier dans le domaine de l'autonomie énergétique ainsi que de la discrétion thermique et acoustique.

Le Griffon: véhicule hybride

Equipement FELIN

Drone H2/Rapace
Ethan
Impacts du dérèglement climatique sur les Armées: une nécessaire adaptation
Le changement climatique peut entraîner l’usure du matériel et des équipements. Dans les années à venir, véhicules, aéronefs et systèmes d’arme devront se conformer à des climats plus rudes : températures extrêmes, précipitations accrues, taux d’humidité élevé, vents de sable plus intenses. Ces phénomènes sont susceptibles d’affecter leur fonctionnement. Le réchauffement climatique va par exemple amplifier l’évaporation de l’eau, ce qui augmentera les risques de givrage pour les drones et certains aéronefs. De même, la température et la salinité accrues des océans modifient l’acoustique sous-marine. La Marine nationale devra donc faire évoluer la manière dont elle détecte les sous-marins ennemis.
Les eaux se réchauffent et cela favorise le développement des micro-organismes sur les coques des bâtiments. Ce qui engendre le ralentissement de la progression des bateaux et augmente la fréquence de leurs arrêts à quai et leur consommation.
Pour y remédier, la Direction Générale de l'Armement travaille à trouver des peintures pour limiter leur adhérence tout en limitant l'impact sur les écosystèmes marins.
En 2013, quand l'Armée est arrivée au Sahel dans le cadre de l’opération "Serval", des ordinateurs ont lâché sous l’effet de la chaleur, des semelles de chaussures se sont décollées. Depuis de nouveaux modèles capables de résister à de fortes températures ont été développés.


micro-organismes sur une coque de bateau

Rangers usagées (Mali)
Dans certains pays, en particulier au Moyen-Orient, les tempêtes de poussière sont à la fois plus fréquentes et plus intenses. Le sable empêche de voir, complique la progression et entraîne des effets majeurs sur les moteurs ou sur la santé.
Le risque sanitaire lié au réchauffement climatique existe et il faut aussi protéger les soldats d'éventuelles maladies tropicales en développement sur la planète ( dengue, Zika..) afin de maintenir la capacité opérationnelle des Armées.
. L’Armée tire déjà des conséquences de certaines de ces contraintes et s’adapter en matière d’entraînement, de soutien sanitaire, de protection des équipements et des infrastructures…
Théo
Le programme "Kivi-kuaka": un programme innovant lié aux effets du changement climatique



Alors que les Armées ont pour mission de protéger et secourir les populations en cas de catastrophes naturelles et sachant que celles-ci risquent de se multiplier avec le changement climatique, La Marine nationale collabore avec le muséum d'Histoire naturelle de Paris dans l'étude de deux oiseaux: la courlis d'Alaska ( Kivi en polynésien) et la barge rousse ( Kuaka en maori) dont le comportement peut-permettre d'anticiper des catastrophes naturelles
Dans le Pacifique, le projet Kivi Kuaka étudie le comportement des oiseaux migrateurs qui pourraient détecter l'arrivée des cyclones et des tsunamis grâce à leur sensibilité produite par ces événements extrêmes.
Ce projet s’inscrit parfaitement dans le cadre d’action des forces armées en Polynésie. La mission est d’assurer la protection de la Polynésie et des Polynésiens. Si cette étude permet d’améliorer l' anticipation des catastrophes naturelles, les populations seront d'autant mieux protégées et secourues. La Marine nationale prete son bâtiment "le Bougainville" afin que les scientifiques puissent mener leur étude.
Kivi Kuaka s’intègre par ailleurs dans la politique de « défense durable » du ministère des Armées, à savoir la prévention des risques environnementaux et l’engagement à préserver la biodiversité.
Pacôme
